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N° 111 : interview n° 2 : Bruno Schorp Colors Sextet - février 2012

Bruno Schorp répond à nos questions

LF : Ton écriture et tes arrangements semblent d'une grande exigence rythmique et harmonique mais nous sentons aussi une grande place laissée à l'improvisation et aux solistes, tel un quartet. Te retrouves-tu dans ces remarques?

BS : Lors de notre participation au Tremplin Jazz de la Défense en 2008, on m’a parlé de sextet à combinaisons variables. C’est en tout cas l’idée en concert car il y a de l’espace à l’intérieur de l’écriture pour le solo, duo, trio... Bref, quand on est  nombreux sur scène, c’est bien d’équilibrer les interventions musicales de chacun (ce qui n’est pas facile en revanche...) Concernant l’écriture, à la base j’écris « à l’instinct ». Je m’explique : j’enregistre ma voix, je chante des lignes de basse, des mélodies, une suite harmonique qui me plaît. C’est ensuite que je finalise cela sur partitions et que j’arrange la musique. En ce qui concerne l’album « Eveil » je n’ai pas cherché la complexité ; au final c’est une musique abordable et compréhensible.

LF : Si on te dit "The prisonner", qu'est-ce que tu réponds ? Quoiqu'il en soit, on ne te sent pas prisonnier de quoi que ce soit, mais plutôt assez déterminé dans ta quête d'une forme de simplicité" apparente" qui laisse un espace certain à la liberté d'improvisation. Par conséquent dans ton écriture, ne procèdes-tu pas par élimination plutôt que par ajout pour aspirer enfin à l'essentiel?

BS : Ah Herbie !!..évidemment il fait partie des « maîtres » qui me nourrissent. Pour être honnête, je l’ai découvert sur la tard... Il a exploré beaucoup de voies, comme Wayne Shorter, Keith Jarrett (et par extensions, Miles ) Je suis fasciné par leurs prises de risques, la démarche aussi d’aller vers d’autres musiques, une ouverture d’esprit quasi extra-musicale. Ce premier album est très épuré... J’essaye de proposer des mélodies qui, je l’espère, inspirent mes partenaires. On l’a évoqué ensemble avec Léonardo Montana et Christophe Panzani : ils ont bcp de liberté pour l’improvisation. Pour en revenir à Wayne Shorter, j’aime beaucoup la façon dont il sertit des mélodies fortes et simples dans des harmonies étrangères; je m’en suis inspiré notamment pour écrire à trois voix pour les deux saxophones et trombone. Quand on joue en live, j’aime proposer et surprendre les copains et cette simplicité apparente que tu évoques à l’origine de l’écriture se transforme alors en réinterprétations harmoniques et rythmiques. A chaque nouveau concert, donner du caractère et des sentiments !

LF : Tu joues dans beaucoup de projets très différents les uns des autres. Fais-tu partie de ces musiciens qui pensent que l'on doit être curieux de tout et ne pas s'enfermer dans une voie particulière ? Ou est-ce une réalité du moment : jouer dans beaucoup de projets pour survivre avec la musique ?

BS : Il y a le fait que je suis bassiste : je m’explique ça nous amène à être sollicité de par l’instrument. A la fin de mes études au CNSM, j’ai fait le choix de rencontrer des musiciens différents. Et je continue car en moi je ressens une envie de briser des barrières, des étiquettes. Je n’ai jamais rencontré de difficultés avec la musique, c’est plus avec la personnalité des musiciens que l’on se confronte. J’encourage chaque artiste à dépasser les clichés et à provoquer des rencontres. Me concernant, j’aime accompagner, être dans la musique mais aussi en parallèle creuser vers des terrains expérimentaux pour être plus exposé. Tu sais rien est figé, rien est fixe et c’est dur pour beaucoup de gens en ce moment (pas que pour les musiciens).Il y a des questions à se poser « Comment je souhaite organiser ma vie musicale, quels choix je fais, quels compromis, qu’est-ce que je désire? » Le terme que tu évoques de survie est bien réel et c’est effroyable car beaucoup d’artistes musiciens, techniciens, intermittents ou non se battent au quotidien pour continuer à vivre de leurs projets, de leurs talents; c’est hautement existentiel. Actuellement, notre société plonge dans le désarroi !. Je note aussi que les musiciens sont de plus en plus ouverts et sensibles à d’autres formes d’arts (la danse, la poésie, le cinéma..) et qu’ils arrivent à en vivre.  Il faut continuer et développer son propre chemin musical... il y a tellement de possibilités de vivre « sa » musique

LF : Tu as été plusieurs années professeur de contrebasse dans le département jazz du conservatoire de Malakoff. Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ? Quels conseils donnerais-tu à tes anciens élèves ?

BS : J’ai vécu une belle expérience à Malakoff je le dis avec sincérité car l’équipe pédagogique ainsi que son ancien directeur Jean Yves Altenburger sont vraiment des gens ouverts d’esprit ! J’ai fait le choix après ces années de me diriger vers l’enseignement sous forme d’interventions et stages notamment au CRD d’Auxerre (avec Guillaume Orti, Manu Codja..) Pour les élèves que j’ai pu rencontrer à Malakoff je leur dirais la même chose que j’ai pu leur dire pendant ces années : jouez, écoutez des concerts, soyez curieux ! Ouvrez-vous !

LF : Dans le contexte électoral et médiatique actuel, quelles seraient vos critiques, revendications et suggestions en terme de politique culturelle vis-à-vis des institutions publiques ?

BS : Ce que je vais dire n’engage que moi avec mon petit vécu musical et extra-musical. Il faut plus que jamais prendre des initiatives, l’heure est critique... Il y a de plus en plus de musiciens qui se fédèrent autour d’assos, de projets.. Les années à venir vont être difficiles et les circuits traditionnels sont saturés, les subventions tombent moins fréquemment ! Il y a beaucoup de musiciens et c’est tant mieux !! Sentons-nous libres de mouvement, la musique n’a pas de frontières !! Pour finir, j’invite les lecteurs de ce journal à soutenir tout projet ou initiative artistique qu’ils affectionnent et pivoter à 180 ° pour rejeter tout ce qui semble dégrader la nature humaine au quotidien, avec tout son cœur et sans regrets ! Vivre un art, c’est vivre avant tout.

Merci et rendez-vous le Samedi 11 février à 20h30

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