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N°131: Jean-Claude Oleksiak Quartet - Avril 2014

LF : Tu joues depuis toujours comme sideman dans différents projets. Pour quelle raison as-tu souhaité prendre cette nouvelle place en tant que leader, et que t’apporte cette expérience ?
JCO : Il n'y a pas de raisons particulières; l'envie de proposer ma musique a mûri lentement pour aboutir à ce projet. Jouer sur les projets des autres plutôt que de leader les siens est bien plus confortable à tous niveaux (artistique, organisation, recherche de concerts...) mais s'investir dans sa propre musique et la défendre dans un projet que l'on porte seul fait grandir à mon goût d'une toute autre manière. J'aime toutes sortes de musique mais lorsque l'on se penche particulièrement sur la sienne, l'étau se resserre pour faire jaillir plus particulièrement au fin fond de soi ce que l'on a le plus envie de jouer et sans doute une part de qui on est. C'est peut-être ce dont parle Thelonious Monk dans son « Introspection ». Alors les choses pour moi ne sont plus les mêmes maintenant... C'est peut-être le début d'une autre histoire...

 

LF : Tu as créé il y a 14 ans cette association : LA FABRICA’SON. A part beaucoup de boulot, qu’est-ce que cela t’a apporté dans ta carrière de musicien et dans ta vie d’homme ?
JCO : Se retrouver des deux côtés de la scène est un avantage; on a une meilleure connaissance du métier de musicien. Organiser des concerts m'a fait rencontrer beaucoup de monde tant du côté des musiciens que des organisateurs, institutions publiques incluses. On comprend mieux comment ça fonctionne et ce qu'il faut faire pour développer sa carrière. Cela peut aussi rebuter; c'est vraiment devenu le parcours du combattant! Cela peut pousser aussi à devenir de plus en plus militant tellement il y a d'injustices ! La Fabrica'son est un collectif et c'est une force incroyable surtout de nos jours. Nous faisons de plus partie de deux réseaux (la Fedelima et le Réseau 92 ) qui réunissent des projets comme le notre et œuvrent avec force et résistance pour organiser des choses qui sortent des sentiers battus et qui sont si importantes pour nos libertés ! Dans ma vie d'homme, je trouve ça exceptionnel d'avoir pu faire cette Fabrica'son pendant 14 ans collectivement avec des amis de si longue date, qui se trouvent être mes meilleurs amis. Quelle chance ! Quel apprentissage ! C'est précieux et le danger en ce moment, vu le contexte difficile pour chacun de nous, c'est de ne plus avoir le temps pour une action collective. C'est politique, diviser pour mieux régner...

 

LF : Ta musique avec ce quartet dégage une puissance, une énergie redoutable. Ce projet dont tu es à l'initiative te permet-il de (plus) dévoiler ta personnalité ?
JCO : Oui c'est ce que je dis un peu plus haut : avec la composition, je suis donc entré dans un processus de recherche de ce qui me touche le plus. Mais comme tu le dis dans ta question, il y a la musique et le quartet... et j'ai la chance, je le sais d'avoir une équipe formidable ! Des musiciens exceptionnels capables de faire monter la musique très, très haut ! La musique proposée je pense, leur laisse beaucoup de liberté et favorise les interactions.

 

LF : Tu dois être un des types les plus "busy" de l'Ile-de-France ! Beaucoup de musique bien sûr mais aussi des projets autour du théâtre et de la poésie, notre association, 3 enfants… Dis Jean-Claude, tu carbures à quoi ?
JCO : Je peux pas le dire... y' a des enfants !
Qui n'est pas super occupé en ce moment ? On vit une période complètement cinglée, non ?
Avec simplicité et humilité, je dirais que dans mon canevas de vie, il y a toujours eu trois éléments inséparables : ma famille, le plus important sans équivoque, ma construction personnelle avec des projets liés à mon épanouissement, et mes actions collectives pour le bien commun. Ce n'est pas toujours facile de trouver l'équilibre; il faut se dire qu'on avance plus lentement (pour un bélier ascendant bélier, c'est pas simple !) mais au final plus sûrement et je suis persuadé que zapper l'un d'eux me ferait perdre pied à un moment donné. Comme je le disais plus haut, en ces temps qui courent il y danger de se replier sur soi ! J'espère aussi ne pas tomber dans le panneau !

 

LF : Après avoir écouté ton disque je me suis dit que tu l’avais écrit spécialement pour les musiciens avec qui tu joues. Était-ce un impératif, une conduite dans ton travail d’écriture ?
JCO : Le projet existe depuis 3 ans et effectivement les compositions proposées ont changé au fur et à mesure de notre travail de groupe. Je n'ai pas écrit spécialement pour les musiciens avec qui je joue mais quand je compose je pense beaucoup à eux et à la manière dont cette nouvelle pièce pourrait se développer, sonner ensemble dans ce groupe. On ne choisit pas les musiciens par hasard pour la musique que l'on veut développer : ces deux facteurs Musique/Musiciens inter-réagissent dans l'élaboration d'un projet. Je pense aussi que laisser beaucoup de liberté aux musiciens autour de la musique proposée renforce la cohésion du groupe.

 

LF : Il me semble que c'est l'horizontalité du développement, la mélodie qui guide ton écriture et ton jeu de bassiste. Est-ce la raison pour laquelle les improvisations ne suivent pas un canevas harmonique ?
JCO : Effectivement, mes compositions pour ce projet naissent pratiquement toutes d'une mélodie ou d'une cellule de basse. Dans ce quartet, après avoir dans un premier temps joué des morceaux écrits sur le principe (mélodie et harmonie), l'envie partagée d'une musique plus libre s'est dégagée. J'ai changé mon écriture avec des mélodies à une ou plusieurs voix, des cellules de basses où chaque musicien peut piocher dans ces lignes pour inscrire la pièce au fil de l'exécution. Il s'en dégage alors un beau mélange entre l'écrit et l'improvisé. La résidence en avril dernier nous a permis de travailler le jeu de ces compositions. Encore une fois, j'ai la chance pour ce projet d'avoir des musiciens qui excellent dans ce genre d'exercice.

 

LF : Ta musique se situe-t-elle au croisement du jazz et de la musique improvisée ?
JCO : J'aime le jazz pour sa liberté qu'il propose dans la rigueur du rythme, du Time qu'il impose. J'affectionne la Musique Improvisée pour sa force de l'instant présent. Il m'est difficile de me passer du côté groove et Roots du jazz mais il est possible de laisser ce rythme s'imposer par lui-même dans l'instant présent de l'improvisation. De la même façon, j'ai un fort désir de musique où l'harmonie n'est plus imposée par l'écriture mais, par le jeu de la verticalité et qu'elle puisse par ces réelles possibilités d'ouverture se construire par elle-même en temps réel dans l'exécution de la pièce. Vaste programme !

 

LF : Double événement : Première sortie de disque et Premier disque du label de La Fabrica'son. Pourquoi La Fabrica'son a-t-elle créé son propre Label ?
JCO : Le disque, ce n'est plus un scoop ça ne se vend plus très bien, à moins de signer sur un très gros Label et/ou d'être très connu. Pourquoi en faire alors ? Ça marque une étape de travail et ça permet surtout de faire jouer le projet. La Fabrica'son par ses 14 années d'existence est bien repérée par les musiciens, les scènes de Jazz, les journalistes et un certain public... Elle a à mon avis autant de légitimité et de reconnaissance qu'un autre Label existant. L'avenir nous le dira. En tout cas je suis très heureux de vous présenter ce premier disque. A tout bientôt !

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