Ralf Altrieth répond à nos questions
LF : On sent dans Das Kaff, un passé dans le free et une volonté avec ce projet de garder ce penchant, mais en structurant la musique avec notamment des compositions. Pouvez-vous nous parler de la naissance de ce projet ?
RA: C’est grâce à un mélange de volonté, de désir et d’expériences que Das Kaff est devenu Das Kaff : un trio avec saxophone, contrebasse et batterie, qui joue ses propres compositions avec une ouverture vers le Free. Nous étions très enthousiastes après avoir joué ensemble pour la première fois. Le son du trio nous a plu et, en jouant de plus en plus, on a découvert que chacun pouvait y trouver son propre rôle. C’est la grande liberté d’expressions multiples qui constitue un grand défi dans une telle formation et qui, jusqu’à aujourd’hui, nous a toujours poussés à poursuivre et développer ce projet.
LF : En écoutant votre projet, on perçoit un swing impeccable mais toujours nourri de ruptures élégantes, d'équilibres précaires mais précis. Si on vous dit « jazz funambule », vous répondez quoi ?
RA : On prend ça comme un compliment et aussi comme la confirmation que nous sommes sur la bonne voie. Pas de risque, pas de plaisir. Alors plutôt chercher et provoquer les surprises que de plonger dans un manifeste de la maîtrise.
LF : Cette forme d’expression musicale qu’est le free jazz ne semble pas être mise en avant par les médias, or nous constatons que lors des concerts celle-ci touche véritablement le public. Selon vous de quelles manières cette musique pourrait-elle être plus soutenue ?
RA : Une musique comme le Free Jazz est à la recherche d’une ouverture d’esprit, d’une ouverture d’écoute, d’une ouverture en général. Peut-être que le mot « free » n’apporte pas que du bien à cette musique. Parce que la liberté est souvent confondue avec « faire n’importe quoi » ou simplement « faire ce qu’on a envie de faire ». Mais la liberté demande, au fond, beaucoup de responsabilité.
Soutenir cette musique commence d’abord par une volonté d’ouverture de l’intérieur. Essayer d’être attentif et rester ouvert est le premier pas.
LF : Pour beaucoup de musiciens swing ou be bop, le vocabulaire s'obtient en faisant des relevés ou en travaillant certaines combinaisons de gammes ou d’arpèges. Comment procédez-vous dans le free pour obtenir cette autre couleur du phrasé lors de vos chorus?
RA : Il y a, d’un côté, l’influence du swing, de la pulsation de certains grands groupes et grands musiciens que nous avons écoutés et, de l’autre coté, la recherche d’un langage personnel et caractéristique.
LF : Quel est la signification de « Das Kaff » ?
RA : Das Kaff est un mot allemand qui signifie « le bled ». Nous nous sommes rencontrés véritablement dans un bled en Basse-Normandie. Toutes les premières répétitions y ont eu lieu.
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