EDITO N°120 - Février 2013

Février un mois hivernal, rien de plus banal me direz-vous, si ce n'est qu'on ne sait trop sur quel pied danser. Tantôt sec et piquant à qui laissera pointé le bout de son nez, tantôt presque clément, avec ses moments de redoux, et pour finir, parfois fâcheux avec ses pluies quasi automnales ! Bref, une météo imprévisible régie par les lois du chaos qui me fait dire que rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, en d'autre terme, voir par extension et d'un point de vue tout à fait optimiste, le possible est roi.

Alors gardons espoir, rêvons, fantasmons à l'élaboration d'une société meilleure et oublions ce réalisme incontournable dont nous assomment les médias. Le ton est donné non !

Et d'ailleurs à propos des intermittents qu'en est-il ? On a connu pire, il semblerait qu'il y ait de bonnes choses qui se profilent à entendre Aurélie Filippetti, notre ministre de la culture, qui par « ses mots bleus » dixit  (le monde) rend les intermittents heureux. En effet la ministre de la culture rappelle à tous, que ce régime d'assurance chômage spécifique n'est pas un système pour les privilégiés mais pour les gens précaires, en ce sens il sert à compenser la précarité de l'activité artistique. Pour en bénéficier les artistes doivent réaliser 507 heures en dix mois et demi (annexe 10) et les techniciens 507 heures en dix mois (annexe 8). Certes la ministre se doit de renforcer les contrôles et limiter les abus, mais il ne faut pas pour autant que quelques dérives aboutissent à stigmatiser tout un dispositif. Car celui-ci malgré ses imperfections permet à des compagnies, des collectifs, des théâtres et festivals d'exister, donc crée de l'emploi. 

latest Running Sneakers | Nike Air Max 270 La ministre de la culture connaît très bien le rapport de la cour des comptes quant à la dérive massive des ces annexes 8 et 10 qui souligne un déficit de plus d'un milliard d'euros, ce qui demeure une affirmation fausse (cf : Intermittence - Désintox, Patrice Rabine.), mais elle n'oublie pas de préciser clairement que le montant des sommes reversées aux intermittents (soit 1,2 milliard d'euros) ne représente que 3% du total des indemnités reversées à tous les salariés. Certes c'est un bon point pour tous les intermittents représentés par le CIP, mais il faut rester vigilent, car ce n'est pas la politique qui tranchera ce dossier ultra-sensible, ce sont les partenaires sociaux (Medef, CFDT, CGT-spectacle) qui vont devoir en 2013 réformer le protocole de 2003. En attendant, il y en a qui travaillent dur, plus de 20 collectifs et coordinations d'intermittents présentent un nouveau modèle d’indemnisation des salariés intermittents, fondé sur un principe mutualiste, qui rappelle l’Assurance-Chômage à sa mission première: couvrir le plus grand nombre de salariés du risque de chômage, par la garantie d’un revenu de remplacement, et non pas assurer le maintien du train de vie à quelques privilégiés. Pour plus de renseignement se référer à : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=437

Des solutions il y en a, elles sont dans l'effort collectif, elles sont en nous, nous sommes les seuls architectes de notre futur. On ne peut plus faire confiance en la fonctionnalité du système qui nous fait croire que ses dysfonctionnements sont normaux et qui prétend les résoudre, ce n'est qu'un alibi qui sert à renforcer l'ordre fonctionnel.

La Fabrica'son avec l'ensemble de ses adhérents, aussi minime soit-elle constitue une force activiste qui prend tout son sens dans la mutualisation des moyens (bénévolat, collectivités territoriales, etc…). Plus de 10 années d'efforts ensemble font que la Fabrica'son bénéficie d' une bonne réputation tant chez les musiciens que chez les organisateurs, et financeurs. Aujourd'hui, toujours animés par le souci de mieux faire, nous avons recruté une nouvelle stagiaire afin d'optimiser la réussite de ce chantier qu'est l'organisation de la 9ème édition du Festiva'son. Nous sommes heureux d’accueillir Mathilde et nous lui souhaitons tous la bienvenue.

Benoist