1) Quel a été le premier morceau ou disque qui t'a fait penser : "je vais faire ça comme métier » ?
La bonne du curé !
2) Pourquoi avoir choisi le piano ou la batterie ou le saxophone ou la contrebasse et réciproquement ?
La contrebasse, peut être par humilité ou timidité car pas très en avant mais très central et importante dans un orchestre !
3) Pensez-vous comme certains que dans le bœuf tout est bon ?
Moi je pense que c’est dans le cochon !
4) D'après vous, est-ce que la solution de l’assault de l'asso au lasso et à la sauce tomate la sauverait de la solution fatale ? Et si oui pourquoi ?
J’aime pas parler D’assault mais après plus de 17 ans de résistance, un peu fatigué pour l’asso 6 … , l’assoul , l’asso l' pleureur… euh l’asso what ?
5) Comment voyez vous l'avenir du "Now blues quartet " ?
Toujours une bande de potes !
6) Pour ne pas tomber dans le dépression, il faut se projeter dans l'avenir de la new Fabrica’son. Que pensez-vous "now blues quartet" de fixer la date du 18 Avril pour programmer un concert extraordinaire à la MVA ?
La Fabrica’son n’est pas finie ! il va y avoir des actions dans la ville niveau jeune public, voire un festival jeune public en prévision … il y a aussi le label avec certainement des concerts de sortie de disque et sait on jamais, peut-être que ça recommencera un jour!
Jean Claude
1) Quel a été le premier morceau ou disque qui t'a fait te dire "je vais faire ça comme métier » ?
J'ai mis beaucoup de temps à vouloir faire de ce mode d'expression mon métier car dans ce mot il y a cette notion d'argent et de carrière, chose à laquelle je ne pensais pas beaucoup dans le passé. Je pense que plus qu'un morceau ou un disque, c'est cette interaction et cette recherche d'être soi parmi les autres qui m'a décidé de faire ce métier. Et je ne pense pas pouvoir donner de disque ou morceau particulier à ce sujet.
2) Quel est le dernier artiste ou morceau ou disque qui t'a fait te dire "je croyais avoir tout entendu mais là…??? « ?
Tout dépend de quoi on parle, si c'est en terme d'émotion j'ai un souvenir extraordinaire d'un concert de Christof Lauer (saxophoniste allemand) avec Billy Hart et Jean-Francois Jenny Clark au Sunset. C'était d'une beauté ... c'est trois musiciens m'ont fait ressentir une grande émotion de liberté et de jouissance sur le moment et pour moi ce fut le plus beau concert de ma vie. Sur un plan technique et connaissance de la musique et de l'instrument, ce fut samedi 11 Novembre 2017 avec le trio de Chris Potter, Eric Harland et James Francies. Bon, bien évidemment l'émotion était au rendez-vous mais pour moi, c'était comme être devant trois ovnis le niveau était ... la relève a du boulot pour leur passer devant.
3) A votre point actuel de développement artistique, pensez-vous que la notion d'improvisation "vraie" existe ? SANS LANGUE NI GUEULE DE BOIS PLEASE !!!
La réponse est difficile à donner car je pense que toute improvisation Jazz ou musique improvisée est une relation très étroite avec le travail de chaque musiciens qui la pratique. Donc elle est le résultat de ce travail. Beaucoup de choses ont étaient faites et je ne crois pas faire partie de cette génération qui aura eu la chance d'entendre de manière radicale de nouvelles choses en matière d'improvisation. Cette réponse est totalement improvisé et personnelle mais visiblement rien de nouveau à dire. Désolé.
Franck
1) Quel a été le premier morceau ou disque qui t'a fait te dire "je vais faire ça comme métier » ?
Un CD « live » du quartet de John Coltrane en 1961, enregistré à l’Olympia, c’était la première fois qu’il jouait en France avec son quartet
2) Quel est le dernier artiste ou morceau ou disque qui t'a fait te dire "je croyais avoir tout entendu mais là…??? « ?
Le groupe Australien « Hiatus Kaiyote », j’adore le placement rythmique de la chanteuse, sa voix et les fabuleux musiciens qui l’accompagnent. Elle a un rapport très spécial avec la musique, qui tient du chamanisme. Au moyen âge, on considérait la musique comme magique, elle l’est encore à mes yeux et oreilles, comme pour beaucoup de gens
3) Pourquoi avoir choisi le piano ou la batterie ou le saxophone ou la contrebasse et réciproquement ?
J’ai choisi le piano (plutôt le clavier au début) pour faire comme Nick Rhodes, le claviériste d’un groupe anglais de l’époque Duran Duran, j’avais 13 ans.
4) A votre point actuel de développement artistique, pensez-vous que la notion d'improvisation "vraie" existe ? SANS LANGUE NI GUEULE DE BOIS PLEASE !!!
Oui je le pense, même si on peut faire « le métier » et paraître. Je ne bosse pas beaucoup les plages d’improvisation de mes morceaux pour garder une part de spontanéité dans mon jeu mais c’est à double tranchant, des fois on n’est pas bon !
Sébastien
1) Quel a été le premier morceau ou disque qui t'a fait te dire "je vais faire ça comme métier" ?
A proprement parler, ce n'est à l'écoute d'un disque, c'est lors d'un moment très spécial dont je me rappellerai toute ma vie car c'est précisément à ce moment que j'ai pris la décision d'en faire mon métier. J'avais repris la fac après mon armée et j'étais en maîtrise de maths. Je faisais de la batterie depuis déjà pas mal d'année, mon père étant batteur, j'étais un peu tombé dans la marmite... Durant l'hiver 1992, le contrebassiste Benjamin Duboc était encore à l'armée et m'avait prêté sa chambre Bd Serrurier à Paris. Je m'étais dit qu'il n'y avait pas meilleur endroit pour bosser mes examens que de me retrouver dans cette piaule où il gelait à pierre fendre. Je ne sais plus combien de temps j'y suis resté, toujours est-il que la veille de mes examens, j'ai passé une nuit blanche à bosser mon algèbre, ma topologie et mes proba et juste avant de partir pour l'exam, je me suis regardé dans le miroir, il était grand et un peu cassé. Là je me suis vu, je me suis regardé, j'ai versé quelques larmes et je me suis dit que plus jamais je ne refoutrai les pieds à l'université, c'était fini. J'étais resté trop longtemps dans l'atermoiement, j'avais pris ma décision, un tournant avait eu lieu. J'ai pris mes affaires et je suis quand même allé passer mes examens, durant huit heures... J'ai rendu mes devoir de topo et d'algèbre (que j'ai d'ailleurs décrochés) mais je me suis dit que jamais plus je ne poserais mon cul sur un banc d’amphi ? C'en était fini. Voilà !
2) Quel est le dernier artiste ou morceau ou disque qui t'a fait te dire "je croyais avoir
tout entendu mais là...??? " ?
Je pense que l'on ne pourra jamais se dire un jour : « j'ai tout entendu ». La musique, c'est plus qu'un océan, les vagues se propagent à grande vitesse. On n’aura jamais assez d'une vie pour tout écouter. On peut dire que j'ai eu des chocs, le dernier dont je me souvienne c'était au Sunset avec le trio de Kenny Werner, ce devait être une des premières fois qu'il jouait en France (le trio). C'est là que j'ai découvert Ari Hoenig, et j'ai pris une sacré claque ! Je n’avais jamais entendu sonner un trio comme ça, ni vu un batteur jouer des trucs aussi invraisemblables. C'était nouveau, personne ne l'avait entendu ce Ari. Je crois que je n'ai pas dormi de la nuit.
3) Pourquoi avoir choisi le piano ou la batterie ou le saxophone ou la contrebasse et réciproquement ?
Comme je le disais dans la première question avant ma naissance et jusqu'à l'âge de huit neuf ans mon père était batteur, il jouait du jazz. Je crois que la filiation s'est faite très naturellement, c'était un peu comme évidence. Il m'a acheté un petit tampon que l'on mettait sur le genoux et m'a donné une paire de baguette. Ainsi il m'a appris les rudiments de tambour (frisés, papa maman, ras, flas, patafla, ratafla... etc) Je me souviens qu'en rentrant de l'école, je devais avoir huit ans, je m'installais devant le pick-up familial et je mettais un disque de Papa JO (Jo jones, un des père de la batterie) il y avait aussi l'organiste Milt Buckner. Tous les jours, j'écoutais tout le disque face A et B en essayant de comprendre et d'imiter ce que Papa Jo jouait. Je me souviens que j'étais très concentré, complètement absorbé, je savourais ce moment. J’étais vraiment heureux.
4) A votre point actuel de développement artistique, pensez-vous que la notion d'improvisation "vraie" existe ? SANS LANGUE NI GUEULE DE BOIS PLEASE !!!
Je pense que les musiciens improvisent depuis toujours, c'est un exercice qui doit être naturel. Tout musicien doit pratiquer l'improvisation même s'il ne le fait pas en concert. L'improvisation ne naît pas de nulle part, elle provient de tout un travail (instrument, harmonie, rythme oreille...) ce n'est jamais fini, c'est toujours une quête. Il y a une chose nécessaire à l'improvisateur qui est d'être habité par la liberté avant tout. Il faut être capable de lâcher prise avec ce que l'on sait, avec ce que l'on a travaillé, pour laisser l'inspiration faire le reste. Mais bien sûr, ça ne marche pas toujours... c'est le problème majeur de l'improvisateur. On peut dire que dans l'improvisation, il y a deux aspects : le savoir faire et la quintessence. Cela n'engage que moi mais je pense qu'il y a assez peu de grands improvisateurs en jazz (Keith Jarrett, Bill Evans, Coltrane, Armstrong, Lester young, Charlier Parker...). Quant à l'improvisation libre tel qu'on l'entend aujourd'hui, c'est avant tout une autre idée de la musique, que l'on apprécie ou pas. Ceci dit, le travail nécessaire à celui qui pratique la musique improvisée ou l'improvisation libre reste le même. Après, ça reste le même problème : c'est une histoire de magie qui naît, ou pas. L'improvisation est-elle « vraie » ? Si le musicien fait du mieux qu'il peut et reste sincère, alors je dis oui. Après, dans ce domaine, on n’est pas tous égaux...
5) Pensez-vous comme certain que dans le boeuf tout est bon ?
Généralement on parle plutôt du cochon chez qui tout est bon. Pour ce qui est du bœuf à qui on a coupé les testicules pour qu'il en devienne un, c'est le remord et le travail qui l'anime. Quant au « boeuffeur », il est tantôt bœuf ou cochon, ça dépend des soirs.
6) D'après vous, est-ce que la solution de l'assault de l'asso au lasso et à la sauce tomate la sauverait de la solution fatale ? Et si oui pourquoi ?
Je ne sais pas si quelqu'un va réussir à saisir la question car elle a de nombreuses interprétations possibles. S'il y a des personnes pleine d'énergie pour relever le défi, pourquoi pas ! Qu'il s'exerce alors au lasso pour chopper les subs (à la sauce tomate) car le musicien a toujours faim...
7) A votre Avis quels éléments sont nécessaires pour la constitution de l'amalgame aux pouvoirs magiques musicaux qu'est devenu la Fabrica'son ?
Une grande passion pour la musique, l'amitié qui nous unit encore et la rencontre de belles personnes qui ont su donner du temps à la Fabrica'son. Aimer les gens, aimer faire plaisir, faire don de soi être généreux et surtout arrêter de prendre les gens pour des cons en leur disant ce qu'ils doivent écouter...
8) Est ce que l'on peut dire que vous vous entendez comme " chat et chien " et dans ce cas que vous procure la vision de la "queue du chat" ?
On peut dire que l'on s'entend plutôt bien sinon on aurait pas tenu 17 ans. On a été parfois chiens et chats à travers des conflits, des coups de gueules, des moments difficiles, mais on n’a jamais voulu que le chat devienne chien ou vice et versa, car on s'aime bien comme on est et on se respecte beaucoup. L'amitié, c'est aussi pour le meilleur et pour le pire. Certes on s'est « mordu la queue », mais sans queue, le chat ne retomberait jamais sur ses pattes. Elle est nécessaire et entre nous parfois suffisante.
9) Comment voyez vous l'avenir du "Now blues quartet " ?
L'avenir du Now Blues quartet !!! On ne joue plus ensemble depuis pas mal de temps, mais j'avoue que ce petit concert du 3 décembre pour clôturer ces 17 années de Fabrica'son me donne un petit goût de « reviens-y » qui n'est pas pour me déplaire. On ne sait pas ce que nous réserve l'avenir : peut-être que quand on sera vieux, ou même avant, on repartira en tournée tous les quatre, serrés dans la Kangoo et avec tous nos instruments et nos tentes ! Franck Reich, la couillasse, la veille et l'abruti... Mais qu'est ce qu'on s'est marré !!
Benoist
Running Sneakers Store | Air Jordan 4 White Oreo Tech Grey CT8527-100 Release Date - SBDLa Fabrica'son, Maison de la Vie Associative, 28 rue Victor Hugo, 92240 MALAKOFF, Tél. 01.55.48.06.36, email : coordination.fabricason@gmail.com